Une étude récente de Jupiter Research montre que l’internet est, pour la première fois, passé devant les journaux et magazines traditionnels en tant que principal fournisseur d’information. Selon cette étude, un européen passe aujourd’hui en moyenne 4 heures par semaine devant son écran, contre 3 heures consacrées à la lecture.
Des chiffres difficiles à commenter, ne disposant pas des résultats complets de cette étude. Mais la brutalité même de cette information, et la manière dont elle est la plupart du temps présentée par voix de dépêche, sans autre analyse, donnent à réfléchir. La lecture d’un magazine est une activité structurée, permettant d’appréhender un corpus d’informations dont certaines sont parfois éloignées de nos centres d’intérêt. L’internet, au contraire, a tendance à nous ramener au centre de nos préoccupations, à nous recentrer sur nos sujets de curiosité. La caractère global de l’objet de presse écrite nous conduit où il veut nous mener, tandis que l’aspect itératif de l’internet nous incite à restreindre le champ de notre recherche.
Mettre ainsi en parallèle deux médias et deux types de comportements de nature radicalement différente a un aspect terriblement réducteur. Un peu comme ci on annonçait que, pour la première fois, l’équipe nationale de football avait marqué plus de points que celle de handball… Car, en effet, au-delà de la constatation du fait que, développement du haut débit aidant, nos contemporains consomment de plus en plus d’information en ligne, quel sens donner à cette nouvelle ? Le marketing se nourrit d’analyses et la communication de faits et d’images. Encore reste-t-il à communiquer correctement sur le marketing.