En me penchant, voici un an et demi, sur l’énorme potentiel des flux RSS, j’étais loin de me douter que ceux-ci deviendraient l’un des sujets les plus riches et prometteurs de l’internet tel qu’il se redessine sous nos yeux.
Bien sûr, les dernières versions de Firefox et d’Internet Explorer intègrent désormais un mécanisme permettant de s’abonner à un fil d’information d’un simple clic, sans autre manipulation, mais c’est du côté des widgets que s’est portée mon attention. Ces “gadgets” montrent en effet ce qu’une utilisation créative des RSS permet de faire, qu’il s’agisse d’agrégation classique, de jeux, de services de messagerie, de chats, de podcasts, de calendriers,… Bientôt, seuls les ratons laveurs seront absents de cet inventaire à la Prévert. Mais ce n’est tant pas la popularité soudaine et quasi-universelle de ces mini-applications qui les rend si intéressantes que les possibilités qu’elles offrent aux producteurs de contenus.
D’une part, les widgets sont customisables à l’infini, et peuvent donc être siglés. Celui développé par LabPixies pour Yahoo! Music, par exemple, présente le Top 10 des extraits musicaux et des vidéos du site, et un simple clic permet d’accéder -moyennant abonnement- au téléchargement correspondant. Voila un outil formidable pour les médias traditionnels, l’occasion de placer et de diffuser de l’information, personnalisable en continu sur le bureau même des internautes…
D’autre part, en ouvrant la porte des RSS aux contenus audiovisuels, les widgets donnent à l’information une dimension nouvelle, immersive, immédiate. J’en donnerai juste 2 exemples, relevés sur TechCrunch, le “mur d’image” que permet de créer le moteur de recherche vidéo Blinkx à partir de n’importe quel sujet, et les plans interactifs développés par l’équipe de Google Map. Les widgets n’ont pas fini de nous surprendre…