Qu’il s’agisse de Kierkegaard, auquel j’ai emprunté ce titre un peu long, ou de Nietzsche, peu de philosophes ont osé regarder la passion en face, si ce n’est récemment. La plupart y ont opposé la raison ou le devoir, et nous vivons dans un monde qui semble jour après jour leur donner raison. Et pourtant…
La passion est un état de grâce qui transforme le quotidien et qui transcende l’action, un sentiment qui donne son véritable sens à l’existence. Je n’ai pas la vocation ou la prétention de faire un cours de philosophie, mais la passion, qui a toujours été un des moteurs de mon existence, a toujours pour moi rimé avec soif de connaissance. Pour peu que l’on soit capable de l’allier à la volonté, elle est source d’innovation et de mouvement. Ce n’est pas une surprise que la philosophie moderne ait définitivement tourné le dos au binôme passion/illusion pour y substituer des notions plus positives, axées sur le dépassement de soi. Passion de vivre, de partager mes (maigres) connaissances, passion amoureuse… je les revendique, elles font partie de ma vie, elles en donnent le sens.
Je suis à la recherche du savoir