What Have They Done to My Song, Ma

broken organization

credit: Erwin Schoonderwaldt

“Look what they done to my song ma
Look what they done to my song
It’s the only thing I could do alright
And they turned it upside down
Oh ma, look what they done to my song”
– Melanie –

We know the importance of experience, of the accumulation of tips, tricks and shortcuts that nurture our curiosity and our ability to adapt to new situations. Yet, we judge the skills and capabilities of one’s life mostly upon curriculum and diplomas, upon a period of five to eight years. Is that reasonable?

We value creativity, experimentation and intellectual curiosity, yet we ask our youth to abdicate the most creative and innovative part of their life to conform to a formal yoke that we call education. Can we really adapt to an ever changing environment while enforcing such a mechanistic process?

We aim at economic growth. Yet the resources we rely on are finite, if not decaying. The only infinite resource at our disposal is knowledge, yet we leave more and more people, thus more and more sources of knowledge, on the side of the road. Is that sustainable?

We look for, encourage and measure individual performance. Yet, any sport coach knows that collective efficiency is what matters, and that individual performance often gets in the way. Is that sane?

We value our customers. Yet we keep on feeding them with products they don’t need, with the false premise of making their life better, when what really matters is our income. Is that honest?

The world we used to live in no more exists. Yet, all the mechanisms and beliefs that prevailed during the industrial era are still the ones that rule our education system, our organizations, our life. We are still playing the same old song with new lyrics and new instruments, while the need to change the melody becomes more and more obvious. We don’t need new performers anymore. To thrive in today’s world, we need new composers.

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Ils ont changé ma chanson

broken organization

credit: Erwin Schoonderwaldt

“Look what they done to my song ma
Look what they done to my song
It’s the only thing I could do alright
And they turned it upside down
Oh ma, look what they done to my song”
– Melanie –

Nous connaissons l’importance de l’expérience, de l’accumulation d’astuces, de conseils et de raccourcis qui nourrissent notre curiosité et notre capacité à nous adapter à des situations nouvelles. Pourtant, nous jugeons essentiellement les talents et compétences d’une vie sur un curriculum et des diplômes, donc généralement sur une période de cinq à huit ans. Est-ce raisonnable ?

Nous connaissons la valeur de la créativité, de l’expérimentation et de la curiosité intellectuelle. Pourtant nous demandons à notre jeunesse de renoncer à la part la plus créative et innovative de leur vie pour se conformer à un carcan formel que nous appelons éducation. Pouvons-nous réellement nous adapter à un environnement sans cesse changeant en faisant perdurer un tel processus mécaniste ?

Nous cherchons la croissance économique. Pourtant les ressources sur lesquelles nous nous appuyons sont limitées, si ce n’est en déclin. La seule ressource infinie à notre disposition est le savoir, pourtant nous laissons de plus en plus de gens, et donc de plus en plus de sources de savoir, sur le bord du chemin. Est-ce soutenable ?

Nous recherchons, encourageons et mesurons la performance individuelle. Pourtant, tout coach sportif sait que ce qui compte est l’efficacité collective, et que la performance individuelle est souvent un obstacle. Est-ce sensé ?

Nous accordons de la valeur à nos clients. Pourtant, nous continuons à les bombarder de produits dont ils n’ont pas besoin, avec la fausse promesse d’une vie meilleure, alors que seul le chiffre d’affaires nous importe vraiment. Est-ce honnête ?

Le monde dans lequel nous avons vécu n’existe plus. Pourtant, tous les mécanismes et les certitudes qui ont prévalu durant l’ère industriellement toujours ceux qui gouvernent notre système éducatif, nos entreprises, notre vie. Nous chantons toujours la même chanson, avec de nouvelles paroles et de nouveaux instruments, alors que le besoin de changer de mélodie devient de plus en plus évident. Nous n’avons pas besoin de nouveaux interprètes. Pour réussir dans le monde d’aujourd’hui, nous avons besoin de nouveaux compositeurs.

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